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 la naturopathie : les éléments naturels

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MessageSujet: la naturopathie : les éléments naturels   la naturopathie : les éléments naturels Icon_minitimeSam 24 Mai - 12:12

L'AIR


Dans des circonstances exceptionnelles, le ciel "prend le deuil", c’est ce qu’explique le Nouveau Testament, à la mort du Christ (ténèbres en plein jour et phénomènes cosmiques). Ce symbolisme a été repris apr les poètesépiques français de la Chanson de Roland : à la mort du héros, les cieux sont en deuil, et la terre tremble sur tout le sol de France.
L’aigle, on l’a vu, personnifie l’air ou le ciel ou est symbole d’élévation spirituelle.
Depuis Icare, le vol dans l’air a toujours tenté l’homme. Quant au rêve de vol durant le sommeil,il "est un des symboles les plus clairs de la psychanalyse" (G. Bachelard), il symbolise, dit-on, les désirs voluptueux.
L’air, dans son état dynamique, devient le vent.

LE VENT

Selon l’épopée babylonienne de la Création, Anu, chef du panthéon mésopotamien, donne au dieu Mardouk les quatre vents qu’il a créés. Aux époques grecque et romaine, il est souvent question des vents, divinités secondaires sous les ordres d’Eole, roi des vents. La rose des vents a été vue à propos du symbolisme de la rose. Sur toute l’étendue de l’Empire romain, beaucoup de mosaïques et de bas-reliefs portent l’image de quatre génies symbolisant "les quatre vents" cardinaux, en relation ou non avec les saisons diviniséesw. Ils sont implorés comme génies bienfaisants ou redoutables, adorés aussi comme manifestations de l’Air, principe de toute vie. Ils figurent notamment dans les écoinçons des bas-reliefs mithriaques et sur des stèles funéraires gallo-romaines où quatre visages humains soufflent, les joues gonflées, évoquant simultanément les âmes des morts, le mot latin animus signifiant à la fois souffle et âme.
Un rappel de ces notions antiques se retrouvera dans le "Poème sur la bataille qui fut faite à Fontenoy" dû a Angelbert :
" Le vent d’Este, le vent du Sud, le vent d’Ouest et l’Aquilon Pleureront ceux qui ont trouvé la mort dans ce malheur fatal".
Il s’agit de la bataille de Fontenoy-en-Puisaye en 841 entre les quatre héritiers de l’empeureur Louis le Pieux.
Les quatre vents n’appartiennent pas seulement au paganisme. Dans une promesse de résurrection, Ezéchiel prophétise ainsi : "Viens des quatre vents, Esprit, souffle sur ces morts et qu’ils vivent" (Ez. XXXVII, 9). Les quatre vents sont sculptés sur des chapiteaux romans, par exemple à la face occidentale du 5e pilier méridional de la nef de La Madeleine de Vézelay, sous l’aspect de quatre personnages tenant un cône percé ou un soufflet.
A l’intérieur du célèbre Baptistère des Orthodoxes, à Ravenne, sont représentés quatre trônes à baldaquins, portant chacun une croix : c’est l’unique trône du Christ qui apparaît aux quatre vents. Les quatre trônes alternent avec des absides contenant chacune un évangile ouvert sur un autel : la parole de Dieu est une, amis écrite en quatre interprétations parles évangélistes et s’en va aux quatre vents nourrir le monde entier, selon saint Irénée.
La cathédrale de Gérone (Espagne) contient uen oeuvre romane très fameuse, le Tapis de la Création, où sont brodés les quatre vents sous forme de presonnages ailés, à cheval sur une outre. Dans ces divers cas, les quatre vetns symbolisent les points cardinaux.

L’AIR EN TAROLOGIE (Tarot d’Oswald Wirth)

Elément AIR symbolisé par les épées (l’épée)
Mot clef : OSER
Caractéristiques : L’Air mélange du chaud et de l’humide, est l’élément des Gémeaux, de la Balance et du Verseau

L’AIR EN ASTROLOGIE

Après que l’énergie Feu ait pris forme grâce à la Terre, surviennent les singes d’Air, humides et chauds. Humides, ils ont la capacité de fusionner avec ce qui les entoure ; chauds, ils sont pleins de sociabilité et ont en commun un égal intérêt pour tout ce qui est humain. Ils cherchent à s’épanouir en se reliant aux autres. Leurs activités sont d’ordre intellectuel ou artistique.
Gémeaux, Balances et Verseaux se distinguent par leurs capacités intellectuelles. Si l’élément air est très prononcé, ils ont besoin de communiquer et cherchent l’excitation spirituelle. Ces individus ont besoin de sentir du monde autour d’eux, ont beaucoup d’idées et savent manier l’abstraction. Ils peuvent être dépourvus d’émotions et donc avoir un jugement très objectif. Le revers de la médaille est qu’ils croient trop en la science et sont superficiels.

L’AIR EN MAGIE DRUIDIQUE

Élément air : plume

« Pour l´amour esprit de l´air je t´offre cette plume pour qu´elle vole vers l´être aimé. qu´elle dise à (l’arbre) les sentiments qu´il m´inspire et inscrive nos deux noms sur le grand livre de la vie. »
« Pour la chance esprit de l´air que cette plume offerte avec amour, trace sur le registre des grandes destinées le nom de ton modeste serviteur. » « Pour la santé esprit de l´air, je t´offre cette plume pour que, à son image ; ma vie soit douce et légère, qu´aucun maux ou malaise ne vienne l´alourdir. »

Magie Cérémoniale

L’Air : est l’élément intermédiare se situant entre le feu et l’eau beaucoup plus dense. L’air est chaud et humide. Air par la lettre ALEPH L’air est né de l’action du chaud sur l’humide qui le volatilise et rend harmonieux.
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MessageSujet: Re: la naturopathie : les éléments naturels   la naturopathie : les éléments naturels Icon_minitimeSam 24 Mai - 12:16

L'EAU


L’eau a une très riche symbolique qui peut se regrouper en trois thèmes principaux, intriqués bien entendu : source de vie, moyen de purification et moyen de régénérescence.

1. L’eau, source de vie.

Dans beaucoup de cosmogonies, l’eau est l’élément primordial et c’est dans la masse des eaux ou dans l’océan primordial que va apparaître la vie. Cette conception si ancienne et si répandue est en quelque sorte confirmée par les recherches scitifiques les plus récentes sur l’origine de l’évolution des espèces.
Les anciens Mésopotamiens vont encore plus loin : ils parlent de l’eau originelle, pour eux, l’eau est à l’origine de l’univers. Pour les Egyptiens, le monde a surgi de l’eau à la création, et ils le croient d’autant plus que chaque année, lorsque se retire l’inondation du Nil, la terre d’Egypte émerge de l’eau pour une renaissance végétale. Pour eux, l’eau pure donne la vie et la véritable eau de vie est contenue par exemple dans les deux cruches rouges peintes sous le guéridon dans la scène où Khonsou se livre au jeu rituel des osselets, sur sa cuve funéraire exposée au Grand Palais à Paris en 1976.
Une prière de l’Egypte ancienne contient ces mots : "L’eau est la concentration intérieure". Selon Pierre du Bourguet c’est une sentence symbolique dont l’origine résiderait dans les grosses noix, renfermant de l’eau, du palmier-doum, d’Egypte.
Il a été fait allusion plus haut à l’eau originelle. Comme s’ils y croyaient à notre époque, les gens de certaines régions de l’Inde s’abordent en disant : "De quelle eau est-tu ?"
Le règne végétal dépendant de l’eau, celle-ci est synonyme de fertilité et même de fécondité. C’est pourquoi la dernière des trois fonctions sociales décrites par Dumézil chez tous les peuples d’origine indo-européenne, celle de la production donc de la fécondité, s’exprime par des divinités relatives à l’eau, par exemple Ganga, le Gange, et Yamuna, le Jumma, son plus grand affluent de droite, dont les effigies anthropomorphes féminines sont souvent figurées sur les temples indiens dont elles encadrent volontiers le portail.
La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer pour donner le pain à celui qui mange, précise le livre d’Isaïe (LV, 1-11). L’eau est symbole de fertilité et même de fécondité de Mircea Eliade ajoute qu’elle a aussi une signification séminale, par exemple dans l’usage assez répandu d’arroser d’eau la charrue, pour le premier labour de l’année ; mais également "la pluie est fécondante, pareille au semen viril".
Pour les Ligures, l’eau a encore une signification différente, se rattachant cependant à un symbolisme de fécondité. D’après l’Histoire Universelle de Justin, le navigateur grec Protis débarque aux bouches du Rhône et demande la concession d’un territoire au roi des Ségobriges. Le roi préparait le mariage de sa fille Gyptis qui, selon la coutume, devait au cours d’un banquet offrir une coupe d’eau à l’homme qu’elle choisirait librement comme époux ; et Gyptis offre l’eau à Protis qui reçoit du roi un terrain où il fonde la ville de Marseille. Cette légende est rapportée par Mme Bouchard-Collin conservateur du musée Borély à Marseille.
Une ligne brisée est l’hiéroglyphe égyptien signifiant l’eau et dans l’art ancien du Proche-Orient des lignes brisées ou ondulées symbolisent souvent l’eau. Par exemple, un grand vase d’albâtre, de l’époque de Djemdet-Nasr, c’est-à-dire datant de 5000 ans, trouvé à Uruk (Irak) porte une double ligne ondulée ; c’est un canal artificiel ou une rivière fertilisant les végétaux figurés sur le vase.

EAU VIVE

L’eau vive est une image qui revient souvent dans l’Ancien et le Nouveau Testament. Les Hébreux dans le désert, craignant de mourir de soif, récriminent contre Moïse ; celui-ci, sur l’ordre de Dieu frappe de son bâton le rocher du Mont Horeb et il en jaillit une source (Exode XVII,3-7). L’exégèse en fait un symbole de Dieu, source de vie. Cet épisode a été souvent représenté en peinture, en mosaïque, en miniature, voire en sculpture. Dans le Psaume 36, David dit à Yahwé : "En toi est la source de vie’". A la Samaritaine, Jésus dit : "Qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif : cette eau deviendra en lui soource d’eau jaillassant en vie éternelle" (Jean, IV,14). Le dernier jour de la fête des Tentes, à Jérusalem, "Jésus lance à pleine voix : "Si quelqu’un à soif, qu’il vienne à moi et qu’il voive, celui qui croit en moi". Selon le mot de l’Ecriture : de son coeur couleront des fleuves d’eau vive. Il parlait de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croien en lui". (Jean, VII, 37-39).
Dans l’Apocalypse, Jean entend les paroles suivantes : "Celui qui a soif, je lui donnerai la source de vie, gratuitement" (AP.XXI,6). Un peu plus loin il nous décrit le fleuve de Vie qui jaillissait du trône de Dieu et de l’Agneau (Ap. XXII, 1).
A côté du thème du puits qui dans le Judaïsme tenait une grande place - le puits c’était la Loi - l’eau vive dans le Nouveau Testament est d’abord l’enseignement de Jésus, sa parole, ensuite et surtout c’est le symbole de l’Esprit-Saint.
La source d’eau vive des chrétiens ou Fontaine de Vie, terme français utilisé à partir du XIIIe siècle, a été l’objet de très nombreuses illustrations ; accompagnée généralement de deux cerfs (cf. le Symbolisme du cerf), ou d’une biche, conformément au Psaume XLII, elle figure sur les mosaïques qui décorent les baptistères paléo-chrétiens d’Europe, de la Proche Asie et de l’Afrique du Nord, mosaïques soit en place, soit transportées dansles musées. Moins souvent elle figure sur des bas-reliefs comme dans la crypte de St Jacques-de-Compostelle, ou sur des oeuvres en métal (or, argent, cuivre) ou sur des fresques. Elle orne également des manuscrits, dont les plus célèbres sont l’Evangéliaire de Soissons, de 827 - où la Fontaine de Vie est représentéee sous forme d’un nymphée antique, en perspective inversée - et l’Evangéliaire de Godescalc (Bibliohèque Nationale), commandé au personnage de ce nom par Charlemagne pour commémorer le baptême de son fils Pépin par le Pape en 781. Charles y fit placer en frontispice une image de la Fontaine de vie, s’échappant de la Croix, source mystique, disposée dans un décor paradisaique habité par des oiseaux et par un cerf. "La Fontaine de Vie symbolise d’une manière générale les Evangiles qui représentent l’eau de la Vie Eternelle ; mais elle évoque également le pabtême romain du fils du roi, comme P. Underwood l’a montré". Ce manuscrit est remarquable non seulement par la qualité de ses enluminures, mais aussi parce qu’il est le plus ancien contenant la nouvelle écriture carolingienne en minuscules.
Nous rattacherons au symbolisme de l’eau vive celui qui s’exprime dans une des pricipales oeuvres du Musée de Calcutta, la première douche du futur Bouddha, bébé, mais déjà auréolé, reçoit d’un vase rituel, une aspersion d’eau pour indiquer qu’il connaîtra l’illumination. Une des sculptures les plus célèbres de l’Inde, de l’ar de Mahabalipuram, du VIIe siècle, représente la descente de Ganga, taillée à même le roc, illustrant un récit mythique dans lequel un titan a dévoré la partie de la terre où se trouve la source du Gange, source primordiale. L’Inde manque d’eau. Shiva sollicité accepte de faire descendre à nouveau le fleuve, mais pour modérer cette énorme masse d’eau qui tomberait avec une force excessive, le dieu lui-même, avec son chaperon de cobras, reçoit l’eau, comme on le voit, dans la fissure centrale du granit. C’est un symbole de l’énergie distribuée à toutes les créatures par Shiva.

2. L’eau, moyen de purification

L’eau purifie, c’est reconnu universellement ; et dans presque toutes les cultures, elle sert à des purifications rituelles. Dans l’Inde et l’Insulinde, il est procédé solennellement, lors du nouvel an, à l’ablution des statues de culte et des fidèles.
En Egypte, au moins à la basse époque, les prêtres se lavaient dans un lac sacré avant l’aurore, se purifiant ainsi le corps, puis ils faisaient le tour du temple versant l’eau et faisant brûler l’encens. Les portes du sanctuaire étaient ouvertes au moment où se levait le soleil ; la statue du dieu était alors déshabillée et lavée avant d’être à nouveau parée et tenue enfermée jusqu’au lendemain matin.
Le bain sacré des statues est connu dans le culte de divinités féminines phéniciennes, crétoises et même de déesses grecques : bain d’Aphrodite à Paphos, signalé dans l’Odyssée, bain d’Athéna chanté par Callimaque. Ce rituel se pratiquait surtout pour les grandes déesses, Cybèle notamment, avec en outre l’espoir d’obtenir la pluie et une heureuse décondité.
En Mésopotamie et dans l’Asie Occidentale ancienne, le prêtre pratiquait des lustrations pour laver de sa faute le pécheur ; et les occasions deveaient être fréquentes puisque les maladies étaient considérées comme les conséquences des péchés.
Pour les Hébreux, l’eau purifie les impurs ; ils vénéraient une "eau sacrée" est lors de la fête des tabernacles, procédaient durant sept jours à des libations d’eau, utilisant parfois des bouteillles en or.
Dans le Christianisme, l’eau purifie les péchés lors du baptême, mais celui-ci revêt un autre symbolisme plus important, qui sera vu plus loin.
Les Arabes, avant même Mahomet, vénéraient le puits Zam-Zam. L’eau est aussi symbole de pureté dans l’Islam, qui insiste sur les ablutions rituelles auxquelles le fidèle doit procéder avant chacune des cinq prières quotidiennes. Les mosquées possèdent une fontaine permettant ces ablutions et qui est souvent la principale source d’eau de la ville. La prière est comme une rivière d’eau douce, dit Mahomet ; l’eau est sacrée et associée à la religion dans les pays musulmans, qui sont arides. Il en est de même dans tous les pays où l’eau est rare ; dans le Mexique pré-colombien par exemple, le dieu de la pluie est un des plus grands dieux et son masque y orne, à un très grand nombre d’exemplaires, presque tous les monuments. C’est alors surtout la fonction de fertilité qui est en jeu. Mais c’est une purification de la mère et de l’enfant qui était de mise après l’accouchement chez les Aztèques dans le bain de vapeurs d’eau.
Des purifications, éventuellement périodiques, sont exigées des femmes dans diverses cultures. Dans des pays d’Extrême-Orient où le riz est la base de la nourriture, les rites de repiquage du riz sont associés à la purification des femmes préposées à ce travail : elles doivent être pures pour que le riz pousse bien.
La symbolique de purification se retrouve aussi à l’époque moderne parmi les rites de la Franc-Maçonnerie : les mains du candidat sont plongées dans l’eau.
A tous ces symbolismes s’oppose bien entendu celui de la vase et de la boue.
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MessageSujet: Re: la naturopathie : les éléments naturels   la naturopathie : les éléments naturels Icon_minitimeSam 24 Mai - 12:16

3. L’eau symbole de renaissance, de régénérescence.

Dans l’Inde brahmanique, lors de la cérémonie du mariage, le mari reverse dans les mains de l’épouse, l’eau qu’un brahmane a versée dans les siennes ; un rite identique est observé par le maître à l’égard de l’élève lors de l’initiation du jeune garçon : c’est pour lui une seconde naissance, la naissance à la société.
Le cortège nuptial aux célèbres Daïdala de Béotie conduisait Héra vers Zeux. Pour chacune de ces unions renouvelées, l’épouse divine retrouvait sa virginité, par la vertu de quelque source ou d’un fleuve ; cette rénovation était commémorés par le bain rituel de sa statue à Platée, à Nauplie, à Samos.

Les sources.

Chez tous les peuples d’Europe et en maints autres pays, les sources ont été l’objet d’un culte depuis les temps les plus reculés jusqu’à une époque récente, voire jusqu’à aujourd’hui.
Certes l’eau en général - et la source en particulier - était une divinité génératrice de vie et de fécondité, et à ce titre était chez les Celtes la déesse-mère par excellence. Mais certaines sources, relativement nombreuses en Gaule par exemple, étaient douées d’un pouvoir de régénérescence ; les sanctuaires de ces sources attiraient pèlerins et malades qui y déposaient des ex-voto de bois, de pierre ou de bronze, pouvant représenter soit un personnage, soit l’organe malade, oeil, membre, sein, organes génitaux, etc.
Ces sanctuaires de sources étaient souvent dédiés à des déesses-mères, matrae ou matronae (source de la Marne par exemple), ou bien à une déesse guérisseuse telle Damona ou Sirona, ou encore au dieu Borvo d’où la fréquence des toponymes du type Bourbon, Bourbonne pour désigner les villes actuelles dont les sources thermales sont utilisées de nos jours et l’étaient déjà à l’époque gallo-romaine.
Le serpent symbolisant les forces souterraines donc celles qui permettent aux sources de jaillir, réalise l’union entre la terre et l’eau bienfaisante ; il accompagne volontiers la déesse guérisseuse, comme il accompagnait le dieu-médecin Esculape.
Parmi les temples de source romains un des plus admirables et des mieux conservés est celui de nemausus, à Nimes, dit Temple de Diane. Un des plus importants est celui de Zaghouan, en Tunisie, d’où partait l’aqueduc du même nom pour alimenter la Carthage romaine.
Les divinités locales, gauloises ou autres, ont, dans l’ère romaine, reçu secondairement des noms de dieux romains, auxquels elles ont été assimilées. Plus tard encore, des sources ou des fontaines ont été christianisées et didiées à un saint, l’Eglise ne parvenant pas malgré les interdictions prononcées par les évêques et les conciles, à faire cesser le culte des sources, tant il était ancré dans l’esprit populaire. C’est dans la partie de la France demeurés la plus celtique, la Bretagne armoricaine, que les rites anciens de l’eau sont aujourd’hui les meiux conservés ; des fontaines ont le pouvoir de guérir, notamment les yeux malades, à côté de chapelles placées sous le vocable évocateur de Notre Dame de la Clarté.
Non seulement les sources, mais aussi les fleuves et les rivières, étaient souvent divinisés. Le Nil est une divinité pour les Egyptiens de même que le Tigre et l’Euphrate pour les Babyloniens. Ceux-ci adoraient une triade divine, Anu, Enlil et Ea. Ea, appelé EnKi en Sumérien, domine sur les eaux de l’Océan primordial ; il a deux filles, Nina, déesse des eaux dont l’idéogramme est un poisson dans un bassin, et Nisaba qui tient un vase jaillissant, symbole de la propérité dont elle est la dispensatrice. De telles divinités aux eaux jaillissantes sont présentes dans la statuaire et sur les sceaux-cylindres.
En Inde, une quantité innombrable de représentations anthropomorphes de rivières figure sur les temples. Elles sont féminines et en tant qu’épouses de l’océan, elles se précipitent vers lui dans leur empressement à rencontrer leur bien-aimé. L’océan, masculin, seigneur des cours d’eau, est rarement représenté, au contraire de la déesse Ganga, un des thèmes les plus importants des textes sacrés, qui figure sur presque tous les temples, y compris ceux de l’Inde du Sud, pourtant à beaucoup plus de mille km du Gange. Le plus souvent, elle porte un vase plein d’eau, les autres rivières aussi. Les confluents sont fortement chargés de sacré dans le monde indien.
Plus à l’ouest, on renconte des dieux fluviaux hellènes à forme humaine (masculine) ou plus souvent taurine, et des dieux de sexe différent, qui préexistaient à la civilisation grecque. Là elles sont divinités de la naissance, elles élèvent des enfants qui deviennent des héros.
La mer aussi est divinisée sous le nom de Poséidon, de Neptune chez les Grecs et les Romains ; ce grand dieu a des acolytes qui n’ont pas accès à l’Olympe, Triton, Protée, Nérée, au buste anthropomorphe, au corps monstrueux serpentiforme, à queue de poisson. Ces divinités, objets de tant de représentations antiques, et même classiques, sont parfois plus souvent maléfiques comme la mre. Il n’es est pas de même des gracieuses nymphes marines, Néréides, Océanides qui, souvent montées en amazones sur des monstres marins, constituent le cortège nuptial de Thétis et Pélée, dans l’art grec, motif particulièrement aimé des peintres de vases, ou qui, sur les mêmes montures, suivent Thétis venant voir son fils Achille comme sur une mosaïque de galets, provenant de la villa de la Bonne Fortune à Olynthe (Grèce). Quoique marines, toutes ces divinités se retrouvent scupltées, en bas-reliefs, sur des temples de source gallo-romains, très éloignésq des côtes.
La coutume était répendue de jeter dans la source ou la rivière une offrande ou une pièce de monnaie pour se concilier la divinité qui y résidait. Présentement la coutume n’a pas complétement disparu. De nos jours des Noirs jettent dans les rivières d’Afrique des offrandes, poignée de blé, de grains ou de café : c’est plutôt pour apaiser les esprits malfaisants qui, à leurs yeux, peuplent ces rivières.
Au XVIIIe siècle, les habitants de Saint-Seine, en temps de sécheresse, se rendainet en procession à la source de la Seine à une dizaine de km pour implorer la pluie et ils aspergeaueint le prêtre avec l’eau de la source. Celle-là même dans laquelle, depuis lors, les fouilles archéologiques ont trouvé de nombreux ex-voto gaulois et romains.
Quant aux grottes sacrés, elles sont oraculaires (Crète, Afrique du Nord...). Le caractère prophétique de l’eau appartient au fond commun de l’humanité et vient de ce que l’eau de la source est en communication avec le monde infernal. La Pythie et les prêtres grescs doués du don de prophétie se préparaient à leur rôle en buvant l’eau d’une fontaine.

Le baptême.

Au début, le Christianisme était une religion d’initiés, et le baptême était l’initiation précédée d’une longue préparation, le catéchuménat. Aussi le baptême revêtait-il une grande improtance ; la cérémonie durait toute la nuit du samedi saint au dimanche de Pâques.
Le passage de la mer Rouge, dans l’Exode, est l’image de la fontaine baptismale : le peuple juif délivré de la servitude d’Egypte est l’image du peuple chrétien libéré par le baptême de l’esclavage du péché.
Le déluge avec l’arche de Noé - Saint Pierre le rappelle dans sa première lettre - est une image du baptême qui sauve ; être baptisé, c’est non pas être purifié de souillures extérieures, mais s’engager envers Dieu avec une coscience droite (I Pierre III, 18-22). Le déluge dans lequel l’humanité disparaît à cause de ses péchés est ocmparable au baptême comportant une immersion dans l’eau, à travers laquelle l’homme meurt symboliquement et, grâce à l’Esprit Saint, renaît purifié, renouvelé. Nous avons été ensevelis avec le Christ par le baptême, dans la mort, afin que, comme le Christ est ressucité des morts, nous vivions nous aussi dans une vie nouvelle, écrit Paul (Romains VI,4). Le baptême est le sacrement qui fait passer de la mort à la vie. De là découle le fait que l’Eglise voit déjà le mystère du baptême dans la résurrection de Lazare par le Christ, dont le récit évangélique est lu le dimanche qui précède la Semaine Sainte : le disciple de l’Evangile est celui qui, comme Lazare, a été enseveli dansles eaux de la mort (réminiscence des Psaumes 18 et 124) pour vivre en Jésus-Christ d’une vie impérissable.
Au 1er siècle de notre ère il y eut des mouvements baptites en Palestine. Le rite Baptiste du plongeur dans l’eau vive était réitérable dans certains groupes. Ces groupes disparurent vite, à l’exception des Mandéen qui subsitent de nos jours en Irak et en Iran. Parme ces groupes, certains reçurent le nom de Nazaraïoi, c’est-à-dire "d’observants". Le surnom de Nazaraïoi donné à Jésus et à ses disciples pourrait s’expliquer par là ; du point de vue philologique, ce terme ne dérive pas du village de Nazareth.
Les pères de l’Eglise ont repris certaines significations universelles du symbolisme aquatique auxquelles ils ont ajouté des valeurs nouvelles. Pour Tertullien (De baptismo III-V), l’eau a été la première "le siège de l’Esprit divin qui la préférait alors à tous les autres éléments. C’est l’eau qui la première produisit ce qui a vie, afin que notre étonnement cessât lorsqu’un jour ele enfanterait la vie dans le baptême". Mircea Eliade, ajoute " Cyrille de Jérusalem nous montre la descente dans la piscine ba^tismale comme descente dans les eaux de la mort qui sont l’habitat du dragon de la mer, à l’image du Christ descendant dans le Jourdain pour briser le pouvoir du dragon, qui selon Job, y est caché". Irénée use de formules voisines de celles de Cyrille pour comparer le baptême et le déjuge. Pour Justin, le Christ est un nouveau Noé sorti victorieux des eaux.
Comme souvent en matière de symbolique, les deux significations opposées se retrouvent : à côté de l’eau de la vie, il y a les eaux de la mort, par exemple dans les récits de déluge qui appartiennent à presque toutes les cultures, non seulement orientales, mais se montrer alors instrument de châtiment visant le pécheur et épargnant éentuellement le juste (Noé).

4. Autres symbolismes de l’eau.

Les rythmes des marées suivent les cycles de la lune et contribuent à donner à l’univers une structure cyclique. Tous les rythmes aquatiques sont orchestrés par le même destin que les rythmes lunaires, écrit Eliade ; il insiste longuement sur le fait que l’eau est comparée ou directement assimilée à la lune, et que l’ensemble eau, lune et femme a été perçu comme le circuit anthrophcosmique de la fécondité, et ce, depuis fort longtemps, dès la préhistoire. La spirale, l’escargot, la femme, l’eau, le poisso, appartiennent constitutionellement au même symbolisme de fécondité.
L’usage funéraire de l’eau s’explique par le même ensemble qui valide ses fonctions cosmogonique, magique et thérapeutique. Dans les pays secs du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord a régné la crainte de souffrir de la soit après la mort : c’est là surtout qu’on pratiquait des libations pour les défunts, dans le but principalement d’apaiser le mort qui xonservait, croyait-on, un mode élémentaire d’existence, et même d’abolir définitivement de le solidariser avec les semences, de lui donner la faculté d’acquérir une nouvelle naissance.
En Chine, l’eau est Yin, principe féminin ; elle symbolise l’hiver et correspond au Nord, au froid, aux reins, à la couleur nore, à la mort. Le monde souterrain des eaux est le pays des morts ; les libations leur parvenaient quand on les versait sur le sol en terre battue des maisons à une époque où les morts étaient enterré dans les maisons et non encore dans des cimetières.
C’est un autre symbolisme de l’eau qui apparaît dans le code de Hammourabi (XIXe siècle avant notre ère) : l’inculpé de sorcellerie, en Babylonie, doit se précipiter dans le dieu-fleuve qui fera éclater son innocence ou sa culpabilité. Le Moyen Age ignorait cet antécédent quand il a repris ce mode de jugement. Des traces de l’ordalie par l’eau ont survécu jusqu’à aujourd’hui, selon Eliade, dans les croyances et le folklore sardes.
La mer a souvent une symbolique funeste, tant chez les païens que chez les Hébreux et les chrétiens. La mer en généralsymbolise les forces chaotiques du monde, le mal, la puissance dénmoniaque. La psychanalyse, au contraire, rapproche la mer de toute une série d’éléments, terre, grotte, nuit, lune, eau et a tendance à voir en eux un archétype de la mère. Selon Marie Bonaparte, la mer est pour tous les hommes l’un des plus grands, des plus constants symboles maternels.. ; nous aimons la mer parce que quelque chose de nous trouve à se réincarner, quelque chose issu de nos amours d’enfance, qui n’allaient d’abord qu’à la créature-abri, la créature-nourrice que fut la mère. G. Bachelard en rapproche une phrase d’un hymne védique : "Les eaux qui sont nos mères" et une autre de Michelet : "Le poisson... nourri....au sein de la mère commune". Pour Bachelard, tout liquide est une eau, toute eau est un lait..., la mer est maternelle, l’eau est un lait prodigieux.
Dans les hymnes orphiques, l’Océan est invoqué comme la fin de la terre et le commencement du Ciel. Les Pythagoriciens font de l’Océan le passage des âmes humaines vers les Ilse des Bienheureux, soleil et lune. L’Océan est symbolisé soit par le dieu Océan sur des mosaïques, soit surtout par des Tritons et des Néréïdes sur d’innombrables sarcophages romains évoquant la grande traversée.

L’EAU EN TAROLOGIE (Tarot d’Oswald Wirth)

Elément EAU symbolisé par les coupes (la coupe) Mot clef : SAVOIR Caractéristiques : L’eau mélange du froid et de l’humide, est l’élément du Cancer, du Scorpion et des Poissons.

L’EAU EN ASTROLOGIE

L’élément Eau règne sur le monde des sens, des émotions, des sensations et des intuitions. Il entraîne l’esprit de l’Air bien au-delà du rationnel et du logique, et met l’individu en relation avec l’infini, l’indéterminé, l’ineffable. C’est lui qui permet à l’être humain d’avoir accès à d’autres mondes que celui qu’il connaît : c’est pourquoi il a un rapport étroit avec les dons de médiumnité, les sciences occultes, la magie et le mysticisme. Cancers, Scorpions et Poissons se distinguent par leur émotivité et leur sensibilité. Si l’élément eau est très prononcé, ils peuvent se donner à corps perdu ; ils font confiance à leurs intuitions et aiment donner de l’aide. Parfois ils doivent s’isoler et prendre du recul par rapport à la réalité, sans quoi leur enthousiasme, leur confiance et leur dépendance risquent d’en souffrir.

L’EAU EN MAGIE DRUIDIQUE

Élément eau : coquillage

« Pour l´amour esprit de l´eau, soit le miroir de mes désirs, l´élément privilégié d´où jaillit l´amour de (l’arbre), que ce coquillage que je t´offre soit l´oreille qui amplifié tes murmures pour lui parler de mes désirs. » « Pour la chance esprit de l´eau, soit conducteur de ma réussite, le miroir magique que capte la chance, l´élément qui la fait fleurir, que ce coquillage-offrande devienne symbole de richesse. » Pour la santé esprit de l´eau, lave moi de toutes les impuretés qui pourraient m´atteindre et préserve-moi de la maladie comme ce coquillage préservait son habitant marin. »

Magie Cérémoniale

L’Eau : est aussi un élément intermédiaire mais plus dense. L’eau est froide et humide. Eau par la lettre MEM. L’eau est née de la réaction du froid sur l’humide qui le condense, l’alourdit et le rend réceptif.
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MessageSujet: Re: la naturopathie : les éléments naturels   la naturopathie : les éléments naturels Icon_minitimeSam 24 Mai - 12:18

LA TERRE


La terre donne naissance à tout le règne végétal et même, dans beaucoup de cosmogonies, elle a enfanté la race humaine ainsi que de nombreuses divinités, d’où le concept quasi-universel de la Terre-Mère.
Les diverses croyances suivantes sont en relation directe avec ce symbolisme. Dans le cours de la création, Ouranos enferma dans le sein de la terre, les enfants qu’elle avait mis au jour (Hésiode). A l’âge d’or, les hommes naissaient spontanément, du sol, comme les blés du silon. Après l’épisode de Prométhée, il faut désormais "besogner le ventre féminin qui, comme la terre, a besoin d’être travaillé pour y enfouir la semence". La femme imite la terre dans la grossesse et l’enfantement, dit Platon dans un de ses dialogues, ménexène. Parmi les primitifs, certains, méconnaissant le rôle du père dans la conception, croient que le foetus humain naît dans la terre, les pierres, l’eau, avant de se retrouver magiquement dans le sein de la femme.
La Terre a donc été assimilée à la femme. C’est une divinité féminine que les peuples ont volontiers mariée avec le ciel ; deux exemples en seront donnés : dans l’Epopée d’Erra, assyrienne, Anu, dieu du ciel, féconda la Terre, elle lui mit au monde sept dieux ; dans des textes shivaïtes, la voûte du ciel est considérée comme un immense phallus reposant sur la terre qui est l’organe féminin, la matrice du monde ; la pluie est la semence qui féconde la terre. Lfa terre a partout un symbolisme féminin. Une exception concerne l’Egypte où la Terre est le dieu Geb, époux de la déesse du ciel Nout ; cette exception s’explique non pas par un hasard d’ordre grammatical comme le croit M. Eliade, mais parce que la terre le long du Nil dans la pluie et sans qu’il fût nécessaire de la travailler : ceci avait été remarqué à très haute époque.
Les textes indiens précisent la symbolisme féminin de la terre. Dans le Mahabharata, la terre est le terrain qui porte l’humanité à venir, comme la femme est celui où l’homme sème sa descendance. Dans le Bhasapariccheda, l’auteur Visvanatha avance des arguments tendant à prouver que le corps humain n’est composé que d’un seul élément, la terre, les autres éléments n’étant qu’auxiliaires.
Des associations symboliques lient la Terre à la nuit, à la lune, au principe maternel, au côté gauche et à la réussite matérielle, par opposition au Ciel lié au jour, au soleil, au principe paternel, au côté droit, aux rituels.
La Terre-Mère, qui a donné naissance à tous les êtres, est susceptible de saigner éventuellement, selon une antique croyance. La guere non seulement couvre de sang la terre mais fait saigner la Terre elle-même, dans l’épopée védique du Mahabharata. Chez les Romains, le prodige du sang qui coule du sol est rapporté à diverses reprises, entre autres par Julius Obsequens, en 166 avant notre ère : "La terre verse son sang en signe de désapprobation", parmi les présages avant la bataille du lac Trasimène. Avant ce même combat, la terre saigne, quand on arrache de son sein les étendards (Silius Italicus dans "Punica"). Dans l’Enéide, Enée arrache de terre des arbustes verts : "des racines, coulent les gouttes d’un sang noir... un gémissement pitoyable se fait entendre dans les profondeurs du tertre...". L’historien Dion Cassius, à propos du creusement par Néron d’un canal à travers l’isthme de Corinthe, rapporte que dès les premiers coups de pioche, le sang jaillit du sol, avec des cris de douleurs et des mugissements.
Le rôle capital de l’agriculture, dont dépend la subsistance des hommes, explique la popularité des religions chtoniennes dans la plupart des civilisations. La vie végétale est conditionnée par les amours des dieux. En Mésopotamie, la fête du Nouvel An comprend la célébration d’une hiérogamie : le roi, vicaire du dieu, s’unit à la grande prêtresse, substitut de la déesse ; cet accouplement de deux divinités, permet à la terre de se couvrir de vététation à nouveau.
Le dieu cananéen Baal est tué en été : toute activité cesse sur terre ; ceci signifie que la végétation est alors anéantie par la brûlure du soleil. Mais Anat, épouse de Baal, tue Mot, dieu de la sécheresse et de la mort, et ressuscite Baal par une opération sur le corps de Mot comme si ces deux divinités n’étaient que les aspects antinomiques d’une même personnalité. A nouveau, la terre connaît la prospérité. Le mythe d’Adonis en Phénicie, celui d’Attis en Phrygie s’inspirent de données identiques.
En Grèce, la Terre-Mère est Déméter, productrice universelle et plus spécifiquement mère du grain, et sa fille Coré est le grain même du blé.
Chez les Grecs, les affinités du mariage et de l’agriculture s’expriment dans l’organisation du panthéon, dans les rites de l’hyménée et dans les fêtes de Déméter dont les pricipales sont les Thesmophories : répandues dans tout le monde hellénique, soulignées comme très anciennes par Hérodote qui en attribue l’introduction aux filles de Danaos, elles sont réservées aux femmes mariées, du fait de l’analogie entre la fécondité du sein maternel et la fertilité terrestre que les femmes semblaient les plus aptes à promouvoir ; célébrées au début d’octobre elles comportaient le dépôt du grain de semence sur l’autel avant sa mise en terre, le jeûne des femmes, le troisième jour : des réjouissances libres ou plutôt licencieuses de la part des femmes pour obtenir simultanément la fécondité humaine et la fertilité de la terre. Pour les mêmes raisons, les femmes avaient la prééminence dans le sacerdoce d’Eleusis, principal leiu de culte de Déméter. Dans le temple d’Eleusis, avaient lieu des rites de mariage sacré, comme en Mésopotamie.
Dans l’ancienne Italie, la terre est sacrée. Le fondateur de Rome creuse une petite fosse circulaire et y jette une motte de terre qu’il a apportée de sa ville Albe. Chacun de ses compagnons, à son tour, jette un peu de terre qu’il a apportée du pays d’où il vient. La religion défendait en effet de quitter la terre où le foyer avait été fixé et les ancêtres ensevelis ; pour se dégager de cette impiété, l’homme "usait d’une fiction et emportait avec lui, sous le symbole d’une motte de terre, le sol sacré auquel les mânes des ancêtres étaient attachés". Et c’est là que le fondateur installe le foyer de la nouvelle cité. Ces rites étaient communs au Latium et à l’Etrurie, ajoute Fustel de Coulanges.
En fait, une telle conception, ou une notion voisine, est très courante avant l’ère chrétienne : le général syrien Naaman, par exemple, croit à un lien étroit entre la divinité et le sol où on l’adore ; pour pouvoir prier en Syrie le Dieu d’Israël - qui l’a guéri de la lèpre par l’intermédiaire du prophète Elysée - il demande à Elysée la permission d’emporter, en Syrie, de la terre d’Israël "autant que deux mules peuvent en transporter", pour construire un autel à Yahwé (II Rois V, 14-17).
Aujourd’hui le sol de la mère-patrie reste sacré pour ceux qui ont conservé le sens civique, et cette notion découle bien entendu de la précédente.
Pour les linguistes la terre est un symbole de sécheresse. Le mot vient en effet d’une racine indo-européenne ters qui exprime l’idée de dessécher, qui a donné en sanscrit trisyami j’ai soif, en fraçais torride et torréfier,en anglais toast (provenant de l’ancien français). Ceci rappelle ainsi l’état de la terre de Canaan, du moins en été, vu plus haut.
A partir des quatre éléments, Varron avait distingué quatre groupes de technique divinatoires : la pyromancie, l’aéromancie, l’hydromancie et la géomancie. Ces modes de divination, malgré une place restreinte à côté de l’astrologie, ont été utilisés dans l’Occident au Moyen Age ; on connait notamment de nombreux manuscrits géomantiques ; Dante a recours à des figures géomantiques pour indiquer la date du songe qu’il rapporte dans la Divine Comédie, au chant XIX du Purgatoire. La géomancie se développa en Afrique Noire et, plus près de nous, chez les Noirs d’Amérique : ce n’est plus seulement une technique divinatoire, mais une manière d’appréhender et d’ordonner le monde qui vient encore d’être utilisée pour la construction de l’immeuble le plus coûteux au monde, à Hong-Kong en 1985.

Naissance.

Les rites de naissance et de mort souvent approfondissent le symbolisme de la Terre-Mère. Dans bien des cultures autres que l’occidentale, l’enfant à la naissance doit entrer en contact avec la terre, soit pour bien marquer que la Terre est sa vraie mère, soit même pour en tirer une sorte d’énergie, un petit peu comparable à celle dont bénéficiait Antée chaque fois qu’il reprenait contact avec la terre, de sorte qu’Hercule ne pût en venir à bout qu’en le soulevant. Pour le contact du nouveau-né, la femme doit accoucher agenouillée ou accroupie directement sur le sol dans certaines ethnies, par exemple chez les Gourmantché de Haute-Volta. L’expression s’asseoir par terre signifie accoucher, dans des textes démotiques égyptines. En d’autres ethnies on recueille l’enfant à la naissance et on dépose sur la terre, ou même on a recours à un berceau chtonien dont Mircea Eliade donne des exemples depuis les Australiens jusqu’aux Incas.
La prise de contact avec les forces de la terre peut s’appliquer aussi à l’adulte. L’homme aurait deux postures de repos possibles, soit en fleur de lots (accroupi), soit debout ; dans la première l’Oriental va chercher l’énergie de la terre, dans la seconde l’Occidental s’est tellement redressé qu’il a tendance à predre contact avec la terre. D’autre part, le contact avec les forces de la terre ou de son symbole le serpent a été parfois utilisé pour régénérer un malade ; la Terre en effet a communiqué ses pouvoirs et ses secrets au serpent dont les multiples symbolismes - parmi lesquels celui de renaissance - ont été vus à propos du monde animal. Le serpent accompagne d’une part Déméter, d’autre part les divinités guérisseuses, surtout Esculape.
Enfin, les pélerinages en Terre Sainte ont pu être considérés comme des reprises de contact en vue d’une régénérescence.

Inhumation.

Aux Chrétiens il est dit : "Tu es poussière, et tu retourneras en poussière". S’adressant à la Terre, un texte védique s’exprime ainsi : "Nés de toi, les mortels retournent en toi". Les morts sont mis en terre et beaucoup de peuples voient alors un échange de bons procédés entre la terre et le mort, quelquefois capable de revivre sous une forme larvée ou même dans le corps d’un nouvel être humain, ou bien le mort est enterré en position foetales, la survie après la mort étant considérée comme une nouvelle naissance. Parfois, les peuples qui pratiquent l’incinération, après leur mort, dans le cosmos ou plutôt dans l’anthropocosmos, suivant l’expression de M. Eliade.
Enfin, les Perses exposent les morts aux oiseaux de proie et aux bêtes sauvages pour ne pas souiller la terre sacrée. Dans le même but, ils enduisent de cire la dépouille mortelle pour l’enfouir en terre, selon Hérodote.

LA TERRE EN TAROLOGIE (Tarot d’Oswald Wirth)

Elément TERRE symbolisé par le denier (l’écu en or)
Mot clef : SE TAIRE
Caractéristiques : la matière. La Terre mélange de chaud et de sec, est l’élément du Taureau, de la Vierge et du Capricorne

LA TERRE EN ASTROLOGIE

La Terre, dans le zodiaque, suit le feu. Elle a pour fonction d’aménager, de solidifier, de rendre durable ce que le feu a conquis. Son royaume est celui de la matière et de la forme. Elle construit et alimente.
Taureaux, Vierges et Capricornes ont un tempérament tranquille, introverti, et doivent parfois être tirés de leur réserve. Ils pensent de manière pratique et ont besoin d’une sécurité matérielle. Ils ont de la patience et peuvent supporter des conditions de vie difficiles. Ils manquent parfois de fantaisie parce qu’ils sont trop réalistes et ne croient que ce qu’ils voient.

LA TERRE EN MAGIE DRUIDIQUE

Élément terre : pierre

« Pour l´amour esprit de la terre, je t´offre cette pierre pour sceller avec (l’arbre) les fondations d´un amour solide. Enracine en son profond, toi dont toute vie est issue. »
« Pour la chance esprit de la terre, donne-moi un passage facile en cette vie. arrime la chance et sers de base à ma réussite. »
« Pour la santé esprit de la terre, donne-moi une santé solide comme ce morceau de roc dont je te fais l´offrande, nourris-moi de ta substance afin qu´aucune maladie ne puisse m´atteindre. »

Magie Cérémoniale

La Terre : est l’élément le plus dense. La terre est froide et sèche. Terre, plan inférieure de la matière solide correspondant à la lettre hébraïque QUOF. La Terre est née de l’action du sec et du froid qui coagule et rend aride.
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MessageSujet: Re: la naturopathie : les éléments naturels   la naturopathie : les éléments naturels Icon_minitimeSam 24 Mai - 12:24

LE FEU


Le feu, qui reste aujourd’hui un objet de fascination pour les hommes, a été universellement adoré et divinisé, en Iran et en Inde plus que partout ailleurs.
En Iran, les feux spontanés sont moins rares qu’en d’autres pays ; des "feux éternels", n’ayant pas besoin d’être alimentés, y sont connu dans des montagnes arides depuis la plus haute antiquité, aussi s’explique-t-on que les adorateurs du feu y soient si nombreux. Il ne faut pas attribuer ce fait à la seule religion de Zoroastre : des temples du feu antérieurs à la naissance de Zoroastre ont été découverts en Iran, en particulier celui de Masjidi-Soleiman datant du VIIe siècle avant notre ère ; et sans doute Apan-Napat était-il le dieu igné du panthéon prezoroastrien. Napata est le pétrole brut. On sait aujourd’hui que les "feux éternels" sont dûs à des gaz de pétrole s’enflammant spontanément. C’est près de Masjid-i-Seleiman qu’a été trouvé en notre siècle le premier gisement de pétrole en Iran. Le pétrole était connu des anciens sous forme de bitume en Mésopotamie et en Egypte, où il avait des utilisations diverses, même thérapeutiques.
Le religion de Zoroastre est basée sur le culte du feu ; elle a toujours coexisté avec d’autre religions sur le territoire iranien. Elle avait des temples du feu en forme de tour, de section carrée, avec, à l’étage supérieur, une chambre où brûlait le feu sacré, entretenu par les mages ; des autels du feu étaient installés à quelque distance des temples. Le temple du feu le plus célèbre est celui de Naqsh-i-Roustan, à côté des tombeaux des Achéménides. Sous cette dynastie, commence à se répandre le Mazdéisme réformé par Zoroastre, religion qui admettait une épreuve du feu dans le jugement dernier après la mort. Mais la religion officielle des Achéménides reconnaissait comme grand dieu Ahura-Mazda, dieu de la lumière. A certaines époques la Perse avait une triade divine composée d’Ahura-Mazda, de Mithra, dieu solaire, et Anahita. Tardivement cette dernière divinité devient prépondérante et tout en symbolisant l’eau, elle est liée au culte du feu - cette union des contraire se retrouve souvent dans la symbolique. C’est également à l’époque sassanide qu’a fleuri la religion de Mani, à la base de laquelle se trouve l’opposition entre la lumière et les ténèbres, c’est-à-dire entre le bien et le mal.
L’Iran actuel compte encore quelques dizaines de milliers de Zoroastriens qui vénèrent le feu ; ils passent pour sauter par-dessus le feu, avant de monter en auto, pour se protéger des accidents de la route. D’autres, persécutés par les musulmans, sont réfugiés en Inde depuis des siècles. Ces adorateurs du feu sont encore appelés Guèbres, ou, en inde, Parsis (c’est-à-dire Persans).

Telle était l’importance du sacrifice védique en Inde qui ses éléments étaient proclamés divins et adorés pour eux-mêmes, notamment Agni, le feu sacrificiel dans la Véda. Plus tard le feu Agni est célébré comme l’essence de l’univers, il devient la force universelle. Le feu en Inde est associé aussi bien aux dieux védiques qu’à Bouddha et leurs statues respectives sont souvent coiffées de flemmes. Au Musée Guimet, un bois sculpté du XVIIe, provenant d’un char traîné par des fidèles dans l’Inde du Sud, représente Agni, le dieu brahmanique du feu, à deux têtes surmontées de flammes, symbolisant le feu védique et le feu de l’autel domestique ; il a quatre mains tenant quatre atributs : la hache pour couper le bois, la torche pour allumer le feu, un éventail pour l’atiser et une cuillère pour y verser l’offrande.
Bouddha a quelquefois son chignon prolongé en haut par des flammes. Dans un cas au moins, des flammes jaillissent de son corps et l’entourent de toutes parts : c’est un iracle représenté dans une grande partie de l’Asie, par exemple sur un bas-relief en pierre, de Gandhara, datant du IIIe siècle et presentement au Musée de Brooklyn.
Une colonne de feu symbolise parfois l’association d’Agni et de Rudra, soit dans l’iconographie de Shiva en tant que Kalagnirudra, à Gudimallam, soit dans celle de Bouddha où la colonne de feu, surmontée d’une roue solaire, repose sur un lotus représentant Brahma, tant à Amaravati (IIe siècle) qu’à Nagarjunakonda ; elle est alors destiné à suggérer la supériorité de Bouddha sur Agni, Rudra et les autres grands dieux. Pour la même raison, une peinture murale du IIIè siècle provenant d’Asie Centrale (Musée National de New Dehli) figure Bouddha avec une colonne de feu sur chaque bras.
Les nombreux bronzes de Shiva Nataradja - roi de la danse - ornements de tant de musées, sont souvent entourés d’un cercle de flammes, également en bronze, pour souligner le caractère cosmique du dieu, qui danse "pour la conservation du monde". Une de ses mains gauches tient le feu, qui dans cette giration cosmique, anime et dévore simultanément le monde.
Les disciples de Vichnou en Orient portent sur le front une marque rouge en forme d’U encadrant un trait vertical ; c’est la simplification du dessin des pieds de Vichnou et d’une flamme centrale symbolisant la lumière intérieure du pélerin.
Les temples hindouistes répondent à maintes exigences religieuses et métaphysiques. Dans certains d’entre eux, à côté de la statue de culte, ou du linga s’il s’agit d’un temple de Shiva - par exemple dans le temple de Kaïlaça d’Ellora, qui remonte au VIIIe siècle - est entretenu de nos jours un feu sacré dont la flamme divine symbolise à la fois le microcosme humain et le macrocosme de l’univers. Les temples hindouistes possèdent un bassin dont l’eau, sacrée, symbolise la déesse Ganga (le Gange) et sert à des aspersions et des bains rituels. Lors d’une fête annuelle qui ne coïncide pas forcément avec un solstice, les gradins entourant ce bassin sont recouverts d’une multitude de lampes à huile qui brûlent toute une nuit. L’eau sacrée et le feu sacré sont réunis et vénérés ensemble par une foule d’Indiens préalablement purifiés par l’eau à leur domicile. Au cours de cette fête de lumière, chacun s’imprègne de la lumière divine pour obtenir la lumière intérieure, la flamme sacrée en soi-même. L’individu participe ainsi au feu cosmique ; et ceci respecte une tradition fort ancienne se passe à notre époque.

De nos jours aussi, a lieu d’une fête des lanternes en Corée pour commémorer là l’introduction du Bouddhisme, qui remonte au IVe siècle de notre ère. La flamme sacrée sur l’autel de la maison est l’objet de la contemplation du fidèle. Une partie de la méditation du Zen se fait en observant cette flamme sacrée.
Dans le Sud-Est asiatique, les offrandes au feu et même les suicides par le feu no sont pas rares. Ils s’expliquent en partie par un texte ancien affirmant : "Ceux qui ont la connaissance du feu renaîtront pour ne plus mourir". La réi,ncarnation, qui n’existait pas dans le Védisme ancien, est une croyance à la fois pour le bouddhiste et pour l’indouiste. C’est surout par des oblations au feu que le sacrifiant, après s’être plongé dans l’eau, cherche à se délivrer de la mort et à renaître avec le soleil. Le soleil a un rôle salvateur si on sait se le rendre propice par un sacrifice au feu. Dans certains peuples, on faisait des sacrifices de peur que le soleil ne renaisse pas ; on aide le soleil à renaître en allumant le feu.
La Chine et les pays voisins connaissent un dieu du foyer, associé au fourneau en maçonnerie ou plus souvent aux trois pierres du foyer, symbolisant plus ou moins nettement trois personnages qui se trouvent correspondre aux trois fonctions décrites par Georges Dumézil : sacerdotale, guerrière et paysanne ; cette triade est considérée comme une seule divinité : le dieu du feu.

Le dieu gréco-romain du feu et surtout de la forge est Héphaïstos-Vulcain ; il utilie le feu souterrain demeurant à l’intérieur du volcan soit de Lemnos, soit de l’Etna, d’où son nom latin et français. Il personnifie donc, non pas le feu céleste, mais le feu tellurique. Dans l’Illiade il sauve Achille de la colère du dieu-fleuve Scamandre, et cette bataille d’éléments se termine par la fictoire du feu sur l’eau. En peinture, la forge du Vulcain symbolise le Feu parmi les allégories des éléments, par exemple dans le tabeau de Jean Brueghel l’Ainé, dit Brueghel de Velours, exposé à Bruxelles en 1980.
Le feu a un symbolisme de purification dès l’Antiquité. "Des âmes sont purifiées par le feu", écrit Virgile dans l’Enéide (livre VI). Au cours des rites de fondation d’une ville, les Romains allument un feu de brousailles et sautent à travers la flamme sacrée pour se purifier. Sur l’autel domestique les Grecs et les Romains entretiennent un feu en permanence ; c’est une obligation sacrée. Ce feu est la Providence de la famille, objet d’un culte : on l’adore, le prie et on lui donne des offrandes, fleurs, fruits, encens, vin en libation. Ce foyer est en relation étroite avec le culte des ancêtres, d’où l’emploi fait indifféremment des mots foyer, Pénaters, dieux lares, par Cicéron et ses compatriotes. L’expression foyer éteint signifie famille éteinte.
Ce feu domestique revêt un symbolisme tellement important que le mairage est un changement de religion pour la jeune fille grecque ou romaine, qui quitte la religion domestique de son père, pour sacrifier désormais au foyer de son mari. Celui-ci après avoir simulé un rapt, met l’épouse en présence du foyer ; elle est arrosée d’eau lustrale, elle touche le feu sacré (les deux symboles opposés= ; les époux prient, puis se partagent un gâteau.
A une époque romaine plus tardive cette religion domestique perdit de son importance, mais un feu perpétuel brûlait - dans le temple de Vesta dont on voit les restes sur le forum de Rome - et en d’autres temples, tel celui de la déesse Sul, adorée à Bath (Angleterre), qu’on a assimilée à Minerve et dont on dit qu’elle était déesse des sources thermales. Un feu sacré analogue aurait été entretenu pour la déesse irlandaise Brigit, puis pour sainte Brigit, qui lui a succédé à Kildare, en Irlande.

Le 1er mai, les Celtes d’Irlande célébraient la fête de Beltaine dont le nom contient le mot "tene", feu ; les druides allumaient de grands feux pour éviter les épizooties. C’est donc une purification, dit Dumézil, destinée à protéger les bêtes des dangers qui les menacent à la saison chaude, c’est-à-dire, ajoute J. de Vries, des démons qui causent les maladies. A la fête du 1er novembre, était allumé, en un point précis de l’Irlande, un feu à partir duquel tous les feux de l’île étaient rallumés. Ce jour-là avait lieu une hiérogamie entre le dieu Dagda, assimilé à Jupiter, et Marrigu, déesse des enfers.
En bien des pays, c’est au solstice d’été qu’était allumé un grand feu de joie autour duquel on dansait. Le Christianisme, n’ayant pu faire cesser ces pratiques païennes, les a tolérées, ou parfois christianisées, un prêtre bénissant alors le feu de la Saint-Jean, à la même date. La tradition de ces feux est loin d’être éteinte aujourd’hui, tant en France qu’en Suède où ils commémorent Balder, le plus beau des ases, fils d’Odin le Grand, dieu scandinave, et de Frigg son épouse, et lui-même dieu de la lumière.
Parfois dans ces feux on jetait symboliquement des végétaux sélectionnés, des animaux nuisibles. Ces feux de la Saint-Jean ont donné lieu à de multiples interprétations qui ne s’excluent pas mutuellement :
- rite de passage le veille du solstice,
- souvenir d’un ancien culte du feu ou d’un culte solaire, celtique ou gréco-romain
- rite de purification
- pratique de caractère prophylactique contre telle ou telle calamité

Les Aztèques avaient pour dieu du feu Xiuhtecutli et faisaient subir l’épreuve du feu à un héros qui allait devenir compagnon du soleil. L’idée de base qui présidait à ce rite était, selon Stresser-Péan, une purification, comme c’était le cas pour les rites dde passage à travers le feu dans l’Europe naguère.


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MessageSujet: Re: la naturopathie : les éléments naturels   la naturopathie : les éléments naturels Icon_minitimeSam 24 Mai - 12:25

Les Grecs et les Romains nous ont légué le mythe de Prométhée, par plein de symboles selon le psychonalyste Paul Diel. Le démiurge, pour créer l’homme, se sert de limon, puis, pour l’animer, vole le feu de l’Olympe. Les dieux envoient à Prométhée, Pandore, femme privée d’âme symbolisant les désirs terrestres. Prométhée intelligemment la repousse ; son frère, Epiméthée, irréfléchi, épouse Pandore, dont la boîte serait symbole du subconscient ; de la boîte ouverte s’échappent les vices et les maux symbolisés par des serpents. Prométhée est puni, par l’esprit de Zeus, du rapt du feu : enchaîné à un rocher, il a le foie constamment dévoré par l’aigle de Zeus ; le foie rongé est symbole de culpabilité refoulée, écrit Diel. Héraclès délivre le démiurge et réconcilie Prométhée - l’intellect - avec Zeux, l’esprit. Le feu apporté aux mortels devient alors la flamme purificatrice, conclut Diel.
Très intéressante est l’étude de Prométhée faite par Vernant, dont nous retiendrons seulement ce qui a trait au feu : l’épisode du feu prométhéen a la même structure de piège que le sacrifice trompeur fait préalablement par le héros à Zeus, et que Pandore ; Pandore est elle-même un feu qui brûle l’homme sans tison (Hésiode), qui en fait un vieillard desséché (Euripide). "Zeux, pour rançon du feu, nous fit don d’un autre feu, la femme. Le feu du moins peut s’éteindre, mais la femme est un feu inextinguible, plein d’ardeur, qui toujours s’allume... Elle brûle l’homme de soucis, elle le consume" (Palladas, d’Alexandrie). En outre, le feu est lié au repas sacrificiel, aux rites de mariage, et aux pratiques d’agriculture et d’élevage, nous explique Vérnant. Enfin, selon Eschyle et selon Platon, le feu que vole Prométhée établit moins une distance entre les dieux et l’hommes, qu’entre ceux-ci et les bêtes. Les considérations sur le mythe de fondation du sacrifice, sur Pandore, sur l’espoir qui reste enfermé dans la boîte de celle-ci, sur le fait que cet ensemble a longtempsservi de cadre de référence pour définir la condition humaine, n’ont pas leur place ici malgré leur immense intérêt.
G. Bachelard individualise le complexe de Prométhée, réunion des tendances qui nous poussent à savir autant ou plus que nos parents et que nos maîtres. Pour divers psychanalystes, dont Bachelard, le feu est chargé d’un symbolisme sexuel. "La conquête du feu est une conquête sexuelle... Les premiers hommes ont produit le feu par le frottement de deux pièces de bois sec... Le frottement est une expérience fortement sexualisée... Prométhée est un amant vigoureux, plus qu’un philosophe intelligent et la vengeance des dieux est une vengeance de jaloux". Les autres arguments sont les suivants :
- la forme sexuelle de certaines cornues au Moyen-Age
- le système de Paracelse pour qui le feu c’est la vie et ce qui recèle du feu a vraiment le germe de la vie
- les théories du XVIIIe siècle assimilant l’étincelle au germe et fondant la fécondation sur le feu
- le "caractère sexuel des tendances de l’incendiaire, montré par la psychiatrie"
- les rêves de feu, étudiés par la psychonalyse, "ils sont parmi les plus clairs, les plus nets, ceux dont l’interprétation sexuelle est la plus sûres"
- enfin les mythes sur l’origine du feu, rapportés en grand nombre par Frazer ; nous n’en citerai qu’un : dans une tribu australienne, seules les femmes sauraient faire le feu ; elles cacheraient dans leur vulve les cendres allumées.
A ces arguments nous pourrions en ajouter deux :
- Homère nous parle de la semence du feu, sperma en grec, le même mot que la semence génitale
- d’autre part dans la langue coréenne, le moot pudjik, signifiant l’âtre, a la même origine que le mot pudji, désignant la partie sexuelle de la femme, source de chaleur, de feu.

En fait le feu a surtout un sens positif de purification d’une part et un sens négatif d’autre part, de destruction, de mal ou de crainte, c’est-à-dire une signification double, à la fois bénéfique et maléfique comme tous les grands symboles.
On a voulu rapprocher l’adjectif français "pur" du nom grec du feu "pur", mais les philologues admettent généralement qu’ils dérivent de deux racines européennes différentes, et le mot feu d’une troisième.
Dans "la symbolique du feu" J.P. Bayard étudie les pyromanes, ceux qui se suicident par le feu, ainsi que les thèmes des mythes et du folklore mondial ; son analyse est très différente de celle de Bachelard et il conclut que le feu a un sens profond, concernant l’âme humaine, celui de la vie purifiée, c’est-à-dire de la vie spirituelle.
La flamme qui monte vers le ciel et qui est immatérielle ou du moins insaisissable, a été parfois, et notamment depuis Héraclite, symbole de l’âme. Elle l’est encore dans des régions reculées d’Amérique latine, où le catholicisme a dû composer avec le paganisme : dans des églises de veillage du Guatemala où on voit de très nombreuses petites bougies brûler sur des plateaux occupant l’allée centrale ; chacune serait l’âme d’un ancêtre ou d’un mort à raison d’une famille par plateau.
Dès l’antiquité, la flamme a été rapprochée de l’âme, de la survie. C’est sans doute la raison pour laquelle les premiers chrétiens enterraient leurs morts avec de petites lampes de terre cuite. Aujourd’hui encore, des cierges brûlent au chevet des morts. Les Lanternes des Morts, sortes de phares érigés au XIIe siècle, dont il subsiste quelques dizaines d’exemplaires dans le Centre et l’Ouest de la France, rappelaient au Moyen Age l’immortalité de l’âme.
Le symbolisme gréco-romain du foyer se retrouve en France, où l’on "fonde un foyer" lorsqu’on se marie, et où la famille se groupe naturellement autour du foyer qui reste le centre de la maison ; jusqu’à une époque récente, on dit qu’une ville compte tant de feux au lieu de dire tant de familles. Aujourd’hui ce symbolisme ne s’est pas perdu en France, où le fisc établit l’imposition par foyer - dans le sens de foyer familial - en cette fin de XXe siècle.

LE FEU EN TAROLOGIE (Tarot d’Oswald Wirth)

Le triangle posé sur sa base la pointe en haut
Elément FEU symbolisé par les bâtons (la baguette)
Mot clef : VOULOIR
Caractéristiques : Le feu, mélange du chaud et du sec, est l’élément du Bélier, du Lion et du Sagittaire.

LE FEU EN ASTROLOGIE

Les caractéristiques des signes de Feu sont l’élan, le besoin de s’extérioriser, un certain désir de partir à l’assaut du monde, le goût de la conquête et de la nouveauté. Ces signes ont confiance en eux et en leur force. Ce qu’ils n’ont pas, ils comptent bien l’acquérir grâce à leur énergie et à leur dynamisme. Le sens de la mesure leur fait souvent défaut. Béliers, Lions et Sagittaires ont un tempérament extraverti, sont dynamiques, enthousiastes, et ont une forte volonté. Les personnes portant l’élément feu sont spontanées, ont une grande confiance en elles et sont généralement de bonne humeur. Elles ont besoin de leur indépendance et veulent faire beaucoup dans la vie. Leurs mauvais côtés sont l’impatience, l’égoïsme et leur manque de sensibilité.

LE FEU EN MAGIE DRUIDIQUE

Élément feu : bois

« Pour lamour esprit du feu, que ce morceau de bois que je t´offre se consume à l´image de (l’arbre) et que son amour soit fier et ardent comme ta flamme.
« Pour la chance esprit du feu, que la richesse de ta flamme entretenue pas ce bois que je t´offre, soit a l´image de ma réussite en ce monde. « Pour la santé esprit du feu, à l´image de ce bois qui entretient ta flamme, que ma vie demeure flamme vive et se consume doucement sans maux d´aucune sorte. »
Ces rituels sont les "classiques" qui vous permettent, à tous moments, d´entrer en communion avec un élément de la nature et d´en faire votre allié.

LE FEU EN MAGIE CÉRÉMONIALE

Le Feu : l’élément le plus subtil et le plus léger vient en premier
Le feu est chaud et sec.
Feu par la lettre SHIN
Le feu est né de la réaction du chaud et du sec qui rend actif
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MessageSujet: Re: la naturopathie : les éléments naturels   la naturopathie : les éléments naturels Icon_minitimeSam 24 Mai - 17:03

WOUAW , y a pleins de choses ! Very Happy

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MessageSujet: Re: la naturopathie : les éléments naturels   la naturopathie : les éléments naturels Icon_minitime

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